Améliorer l’évaluation et la gestion des effets environnementaux cumulatifs

Auteur

Imtihan Ahmed

Publié

19 juin 2017

Édité

19 juin 2017

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Courtesy of Travel Alberta

Grâce à Travel Alberta

Dès que la visibilité des effets environnementaux de l’activité humaine augmente, ainsi que la volonté de comprendre leur impact potentiel. Les évaluations des effets cumulatifs (EEC), «le processus d’évaluation systématique des impacts qui résultant des facteurs de stress progressifs, accumulés et interagissant sur l’espace et le temps» (1) sont un moyen d’acquérir cette compréhension. Bien que les EEC aient une capacité limitée à identifier l’effet d’une action individuelle lorsqu’elles sont séparées de l’ensemble, elles constituent en général un outil utile pour comprendre les effets environnementaux de l’action humaine. Le Dr Bram Noble de l’Université de la Saskatchewan a identifié certains obstacles économiques et bureaucratiques qui limitent l’utilisation et l’utilité des EEC: des conditions dans lesquelles le gouvernement fédéral exige un EEC sont limitées; des motivations contradictoires de faire un EEC; et des problèmes liés aux coûts liés à la production d’une évaluation précise.

Les évaluations environnementales fédérales limitent les EEC aux simples évaluations de dépistage. À cause des restrictions sur le temps et les ressources, ces projets plus petits proposés sont souvent autorisés à restreindre le montant de la science EEC qu’ils doivent intégrer en raison du faible impact environnemental perçu du projet. Dans certains cas, cela cause une sous-représentation de l’impact environnemental cumulatif qui émerge de chaque projet, ainsi que les effets cumulatifs de plusieurs projets. Noble utilise un exemple du cas du ministère des Transports et des Infrastructures de la Saskatchewan qui reçoit l’approbation d’un projet de jumelage d’autoroutes de 100 km. On leur avait raconté de suivre les directives d’atténuation pour la construction près des zones humides mais n’étaient pas obligés d’utiliser quelconque forme d’EEC. Ce projet a directement affecté 120 zones humides et a posé un risque élevé de perte fonctionnelle à 458 plus (1).

En conjonction avec la portée limitée des EEC, les mandats contradictoires limitent encore plus la facilité d’utilisation des rapports EEC. Noble affirme que les promoteurs de projets concluent des ententes d’EEC dans le but de satisfaire à peine leurs exigences, juste pour être acceptables par les conseils d’administration publics et fédéraux. Ainsi, pour réduire le temps et les coûts économiques, les promoteurs de projets se concentrent uniquement sur l’impact de leurs projets, sans compter les effets interactifs avec d’autres projets dans la région. Ces évaluations, par conséquent, manquent souvent de l’effet interactif des facteurs de stress environnementaux, un élément important de l’EEC approprié.

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Les EEC, lorsqu’ils sont mis en œuvre, peuvent être inadéquats en raison du temps et des ressources nécessaires de correctement évaluer les impacts environnementaux. Dr. Noble suggère d’ajuster l’accent d’un EEC. Il croit que l’évaluation doit se concentrer davantage sur les montants et les taux de développement que l’environnement peut accueillir plutôt que de penser que l’environnement a une «capacité abondante à absorber l’impact humain supplémentaire» (1). Il suggère également de «repenser nos hypothèses sur les effets cumulatifs … intégrer les silos actuels de l’évaluation, de la science et de la gestion dans les pratiques de EEC; et créer la capacité de mettre en œuvre et de soutenir les systèmes et cadres EEC “(1). Ce qui précède nécessite une collaboration entre les gouvernements et les institutions, et d’investir dans la capacité nécessaire pour une évaluation plus impliquée des effets cumulatifs.

Dr. Noble affirme que “l’évaluation et la gestion des effets environnementaux cumulatifs ont été un problème urgent de l’environnement et des ressources au Canada [évaluation environnementale] depuis plus de 35 ans” (1). Noble finit en soulignant la nécessité de “repenser nos hypothèses sur les effets cumulatifs; aller vers l’intégration des connaissances du EEC dans les silos actuels de l’évaluation, de la science et de la gestion; et investir dans les exigences de renforcement des capacités pour mettre en œuvre et maintenir des systèmes et des pratiques efficaces en matière de EEC “(1).

Cet article est un article écrit par Imtihan Ahmed. Pour plus des renseignements, lire la recherche originale publié (en anglais) :

Noble, B. 2010. Cumulative Environmental Effects and the Tyranny of Small Decisions: Towards Meaningful Cumulative Effects Assessment and Management. Natural Resources and Environmental Studies Institute Occasional Paper No. 8, University of Northern British Columbia, Prince George, B.C., Canada

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