Un nouveau rapport du GIEC souligne la nécessité urgente d’affronter les impacts du changement climatique sur les océans et la cryosphère, y compris les régions de haute montagne

Auteur

Annie Webb

Publié

2 oct. 2019

Édité

2 oct. 2019

share

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a récemment publié son rapport spécial sur l’océan et la cryosphère dans un climat en changement (SROCC). Le rapport souligne l’urgence d’une action résolue, rapide et coordonnée afin de faire face aux graves effets du changement climatique sur les océans et la cryosphère, partie gelée de la planète. Plus de 100 experts de 36 pays ont contribué à ce rapport, lequel s’appuie sur les résultats d’environ 7 000 études scientifiques.

Nous dépendons tous de l’océan et de la cryosphère, qui jouent un rôle essentiel dans notre système climatique par l’échange d’eau, d’énergie et de carbone. La cryosphère est répartie entre les régions polaires et montagneuses et représente environ 10% de la planète. L’Initiative de recherche sur la montagne a récemment discuté du rapport avec leur directrice générale, Dre Carolina Adler, l’auteur principal du deuxième chapitre du SROCC consacré aux changements survenant dans les régions de haute montagne.

IPCC-SROCC-Fig1

Illustration schématique des principaux composants et des changements auxquels l’océan et de la cryosphère doivent faire face, ainsi que leurs liens au système terrestre via le mouvement de la chaleur, de l’eau et du carbone. Source: Rapport du GIEC SROCC 2019.

Les glaciers, le pergélisol, les plaques de glace, la glace de lac et la neige, qui constituent la cryosphère de la montagne, fondent très rapidement, ce qui entraîne une montée du niveau de la mer. Selon des scénarios d’émissions élevées, les glaciers des pays de latitude moyenne (Europe, Afrique orientale, Andes tropicales et Indonésie, par exemple) perdraient plus de 80% de leur masse d’ici la fin du siècle. Ceci affecterait l’approvisionnement en eau de centaines de millions de personnes à risque de sécheresse et d’inondations. Cet impact négatif nuirait à agriculture, à la sécurité alimentaire, aux infrastructures, aux moyens de subsistance, à la santé et au bien-être, en particulier chez les peuples autochtones. Le rétrécissement des glaces en montagne provoque également des perturbations écologiques, des changements dans la répartition des espèces végétales et animales et réduit l’habitat des espèces de haute montagne.

Dre Adler indique que le rapport met en évidence non seulement ces effets dévastateurs du changement climatique, mais également les avantages d’une adaptation ambitieuse et efficace afin de diminuer le risque d’impacts importants. Réduire les émissions de gaz à effet de serre, protéger et restaurer les écosystèmes et gérer l’utilisation des ressources naturelles sont les principales opportunités qui favoriseraient l’adaptation et limiteraient les risques pour l’humanité, la faune et les écosystèmes. Pour les systèmes montagneux, ces mesures incluent la conception et la mise en œuvre de l’adaptation dans tous les aspects du développement, de la gestion et de la gouvernance des régions montagneuses avec la participation des communautés locales.

Téléchargez le rapport spécial du GIEC sur l’océan et la cryosphère dans un climat en changement (disponible en anglais seulement).

Voir la fiche d’information, le communiqué de presse et le résumé de la SROCC pour les décideurs sur le site Web du GIEC (disponible en anglais seulement).

👋 Bonjour, Le Réseau canadien des montagnes utilise des cookies 🍪 afin d'analyser le trafic de notre site web et de comprendre d'où viennent nos visiteurs. Consultez notre politique de confidentialité pour plus de détails.